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L​’​â​me des maraudeurs

by Laurent Berger

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1.
Tous les amours Tous les amours s'en vont en mer Pour la traversée du sublime Ils laissent les vivants derrière Au quotidien qui les opprime Pas de carte pas de boussole Ils se confient à l'incertain C'est du prévu dont ils rigolent Leur plan de vol est fait d'instinct Tous les amours s'en vont en mer Et se moquent des pesanteurs Au fil de l'eau au fil de l'air Ils ont l'âme des maraudeurs Le fol espoir d'une autre terre Un prénom aux lèvres cousu Tous les amours s'envoient en l'air Et leur envol est un refus Qu'importe l'état du rafiot Ou la carlingue du capitaine Qu'importe tes ailes en lambeaux Tu voleras sois-en certaine Et tu t'arrangeras des tempêtes Sans même t'en apercevoir Ton rendez-vous est une quête Alors qu'importent les victoires Mais les couchants toujours témoignent En embrasant les horizons Qu'un horizon toujours s'éloigne À mesure que nous l'approchons Tous les amours s'abîment en mer A défaut de s'être trouvés D'autres se perdent en Cordillère De n'avoir voulu renoncer J'ai mis ma radio au silence Et mes balises par dessus bord La terre est encore loin je pense Et encore loin le prochain port J'ai arrêté tous les moteurs Ton prénom à mon cœur cousu Mon vol est libre et sans rancœur Tu peux me porter disparu Laurent Berger
2.
Fantaisie 01:50
Fantaisie Je m'appelle fantaisie Je suis née d'une envie D'un pêché d'un plaisir De la loi du désir De la chaleur des pores Quand elle s'évapore Et forme ses mirages Aux chevaux de halage Aux épaules meurtries Du fardeau de la vie Je m’appelle fantaisie Je m'appelle fantaisie Je ne suis que folie Je ne suis que futile Vous diriez inutile Car trop irrégulière Multiple et singulière A vos routes si sûres Je préfère la luxure D'absolues trajectoires De joies blasphématoires Je m'appelle fantaisie On peut me croire ici Je suis déjà ailleurs A la frontière des peurs Sur des quais de fortune A jalouser des lunes Aux lueurs incertaines Je ne suis que fredaines Solitude incomplète Je ne suis que comète Je m'appelle fantaisie Et je sais mon sursis Mais que le temps me grise Et que la vie m’épuise C’est la règle et je veux Être espiègle à ce jeux Herbe folle sauvage A toute heure a tout âge Funambule de la vie Je m’appelle fantaisie Laurent Berger
3.
Un vers inachevé Tiens tu n'as pas fini ton vers Cela ne te ressemble pas Botter en touche une phrase en l'air D'habitude tu laisses ça Aux indécis aux gens de brume Ceux qui se noient dans l'encrier Qui manquent d'aplomb dans la plume Qui aiment à se faire prier Tiens tu n’as pas fini ton vers Cela ne te dérange pas De laisser là tout un parterre Bien affamé de ces mots là Ces mots qui tranchent ces mots qui forgent Ceux qui labourent et qui tronçonnent Ces armes blanches nées de ta gorge Ces alarmes qui t’époumonent Tiens tu n’as pas fini ton vers Cela ne te démange pas D’aller au bout de ta colère D’éjaculer enfin ta joie Toi d'habitude tu vitupères De point d'orgue en exclamations Mais voilà que ta voix se perd Dans des nuages en suspension Tu découvres un peu sur le tard Les horizons du mot silence La fantaisie de nos brouillards De la pudeur son élégance Je te rassure maudit poête Si t’as la rime un peu morose Tu viens d’ouvrir une fenêtre Y a pas que la verve qui cause Tu viens d’ouvrir un horizon Par cette phrase inachevée Parce qu’elle est sans ponctuation Elle pourra vraiment s’envoler Et dire à c’ui qui tend l’oreille Vas y maintenant c’est à ton tour Imagine un peu des merveilles Et finis ma chanson d’amour Rien n’est plus beau qu’un vers inachevé Rien n’est plus beau qu’une phrase incomplète Qui dit à l’autre à toi d’imaginer Qui dit à l’autre vas c’est toi le poète Rien n'est plus beau qu'un’ phrase inachevée Rien n'est plus beau qu'un vers que rien n'achève Qui dit à l’autre je n’ai rien fait qu’essayer Qui dit à l’autre vas y finis mon rêve Trois petits points pour que rien ne s’achève Trois petits points c’est le cœur qui s’entête Trois petits points pour que rien ne s’arrête Trois petits points et l’espoir se relève Laurent Berger
4.
Lamantine 04:18
Lamantine J'attendrais la vague première Où tout commence à se défaire Où nos amours sans un reproche Déjà lentement s'effilochent J'attendrais sur mon banc de brume Que tu t'avances dans l'écume Et qu'à la mer tu te confondes Dès l'arrivée de la seconde Cette serpente à tes genoux T’enivrera de ses remous Et tu seras sa prisonnière Ô ma naufragée volontaire La troisième autour de tes hanches Enroulera sa houle blanche Dans un délicieux jeu de dupe Elle te nouera dedans sa jupe Le temps que je souffre un je t'aime Arrivera la quatrième Et celle-ci toute à sa faim Se hissera jusqu'à tes seins Et mes mains se feront jalouses De cette vague qui t’épouse En s’emparant de tes épaules La cinquième fermera ta geôle Ainsi je perdrais mon amante De déferlante en déferlante Chacune à son tour plus joueuse T'arrimera en amoureuse La sixième lame à ton cou Sera la griffe de l’Ankou Le temps de compter jusqu’à deux La septième mouillera tes yeux Si j’aperçois dans le lointain Ces animaux que les anciens Prenaient alors pour des sirènes Cela adoucira ma peine Quand tu porteras la huitième A ton front tout comme un diadème C'est en reine que je te vois En princesse que tu te noies Je vois déjà l'instant précis Où la neuvième t'engloutie A la suivante je me retire Je saurais ne plus me mentir Laurent Berger
5.
Le cirage 02:50
6.
Ton cul sur la commode Si j'en avais le temps Je t'écrirais une ode Un poème évoquant Ton cul sur la commode Cette anatomie blanche Cette nudité crue Et ces très veilles planches Quelque peu vermoulues S'il est une routine Qui ne peut me lasser C'est quand sur sa patine Tu viens boire ton café Le matin au réveil En chemise de nuit Un rayon de soleil Réchauffant tes appuis De ton doigt tu effleures Ces tendres meurtrissures En bas ton pied joueur Taquine sa serrure Je devine parfois L'origine d'un monde Et tu te joues de moi En fausse pudibonde Ce meuble là te vient Je sais de ta famille Depuis des temps anciens Il va de mère en fille Chaque génération A son tour le transmet De maison en maison Jusqu'à nous désormais Si dans cet héritage Vous transmettez aussi Cet impudique usage Ce meuble est bien verni Ou plutôt quand je vois Cette forme affaissée Je me dis que ce bois A du en voir passer Combien a t'il connu D’affolants postérieurs On va compter en culs On fera moins d'erreurs Depuis la campagnarde La fille de maison Jusqu'à la banlieusarde La femme de patron Je ne peux m'empêcher De voir passer en rêve En un long défilé Tes aïeules qui se lèvent Une tasse a la main En petite tenue Reposant au matin L'arrière-train de leur cru Certaines ont un suaire En guise de nuisette Mais leurs fessiers à l'air Sont encore très honnêtes Et je vois ta grand-mère En culotte d'antan Enfin je vois ta mère Oh, pardon, belle-maman Ta commode est ainsi Un précieux sanctuaire Par vos fesses poli D'un geste héréditaire Qu'il faut perpétuer Seulement dieu te garde Ne vas pas te planter En ton cul une écharde Il te faudra un jour Aussi t'en séparer Notre fille à son tour Voudra s'en emparer C'est peut-être pour bientôt Je l'ai vu comme toi Le reluquer tantôt Et y passer son doigt Et y poser son quoi ? Et y passer son doigt Laurent Berger
7.
Transhumance 04:05
Transhumance Voilà que l’on arrête les horloges de Lyon Et qu’entre Saône et Rhône, la course s’interrompt Le chômage s’empare des mains des musiciens Le peuple des chanteurs enterre l’un des siens Est-ce de n’avoir plus ce même métronome Qui rend belle l’ivresse dans le cœur des hommes Chacun met ses entrailles dans les pas d’un copain Le peuple des chanteurs enterre l’un des siens Alors à l’unisson, à même résonance Ils vont à l’abandon comme autant de semence Si pour la première fois ils sont restés sans voix Copains comme chansons, chacun porte sa croix Tout au travers des rues qu’ils connaissaient si bien Le peuple des chanteurs enterre l’un des siens Et moi je tords mes mots, fébrile et dérisoire Pour faire de ce drame une petite histoire Comme on s’adresserait à quelques orphelins Le peuple des chanteurs enterre l’un des siens Alors à l’unisson, à même résonance Ils n’ont d’autre saison que cette transhumance Va, petit peuple va, chorale de chagrin Car celui qui s’en va n’a pas vécu pour rien Laurent Berger
8.
Nuits ouvrières Sous les néons blafards Du sinistre hangar Que l'on nomme atelier Des hommes ouvriers De pâles figurines Éteignent leurs machines Et le sourd grondement Qui de la nuit des temps Exhalait son haleine Dégonfle sa bedaine Repose son tourment Pour un quart d'heure de temps Et du cycle infernal De l'usine cannibale Chacun goûte la pause Chacun se recompose Ou bien donne le change Laisse passer un ange L'éclat de rire de l'un Gène tout un chacun La soudaine résonance A des airs d'indécence Nulle victoire ici Et nulle gloire pardi S’ils ne sont plus otages De cette usine à gages Où sont parquées leurs vies Chacun d’eux est surpris D’avoir fait de ses mains L’aube qui vient enfin Et ces chiens de faïence Dans leur ultime danse Qui encore se toisent Effacent des ardoises De colères délavées Devant le jour mort-né Qu’ai-je donc fait de plus Moi l’illustre inconnu Que vaincre le sommeil Soleil Ô mon soleil Vas tu me dire pourquoi Tu ne brilles plus pour moi Les voici maintenant Comme des survivants Des guerriers en sursis Ils ont sué la nuit Ils ont changé de rive Et la relève arrive Laurent Berger
9.
Paludier 03:02
Paludier Moi qui à chaque fois m’enfuis À peine après avoir chanté Sans jamais attendre les fruits Des graines que j’ai pu planter Moi qui après quelques refrains Songe déjà à m’envoler Histoire d’aller un peu plus loin Sans prendre le temps de récolter S’il me prenait l’envie demain De ne plus chanter mes chansons Que pour ma pomme et des embruns Dans un cabaret sans plafond J’irais cultiver un jardin De mille miroirs à dessaler De mille miroirs qui ne font qu’un Hardi je serais paludier Moi qui serais plutôt d’eau douce Et encore sans en abuser J’irais me servir d’une lousse Comme on apprend à caresser Je me f’rais marin sans esquif Qui apprivoise vents et marées Un Robinson sur son récif Hardi je serais paludier Pour un vitrail à méditer Une alliance entre ciel et mer Dans le puzzle des étiers Se parcheminent tant de mystères Cette saumure qui n’a pas d’âge Qui se laisse enfin ramasser Qui achève ici son voyage C’est une mémoire déflorée En attendant je m’éparpille Je m’entraîne un peu chaque jour À n’pas confondre tout ce qui brille À observer le temps qui court Et à goûter ta peau pardi Qui fait de ma bouche un palais Qui fait tout le sel de la vie Hardi je serai paludier Laurent Berger
10.
Après l’amour Après l'amour tu n'es plus rien Tu n'es même plus un synonyme Tu t'en retournes là d'où tu viens Au banc des amants anonymes Après l'amour tu n'es plus rien Elle est fermée la parenthèse Ton illusion d'être quelqu'un Elle est en vrac sur une chaise Quand t'as plus rien entre les bras Quand t'as plus rien entre les mains On te confond avec les draps Après l'amour plus rien Après l'amour quand tu regardes S'évanouir l'ultime braise Quand d'avoir trop baissé la garde Tu n'es même plus une hypothèse On t'offrirait des chrysanthèmes Pour peu qu'on devine ton ombre Mais qui voudrait crier Je t'aime Au beau milieu de ces décombres Quand t'as plus rien entre les bras Quand t'as plus rien entre les mains Coupable à la fin du repas Coupable d'avoir encore faim Voici le temps que rien n’étonne Voici les plaines de l’absence Quand le frisson vous abandonne Que l’on se meurt de somnolence Laurent Berger
11.
Que deviennent nos chimères Que deviennent nos chimères Lorsque l’on n’y croit plus Ces vérités d’hier Aujourd’hui disparues Que deviennent nos chimères Lorsque l’on n’y croit plus Ces vérités premières Aujourd’hui superflues Elles qui peuplaient nos chants Nos forêts, nos falaises Quand les veillées d’avant Scintillaient de leurs braises Elles à qui nos prières Donnaient souffle et puis vie Les voilà sans lumières Le cœur à l’agonie Les voilà sans emploi À mendier quelque gloire Comme des filles sans joie Qui écument les trottoirs Vomissant leur détresse À la farce de l’histoire Donnez nous de l’ivresse Nous oublierons de boire Que deviennent nos chimères Lorsque l’on n’y croit plus Qu’elles retombent sur terre En parfaites inconnues Elles pour qui l’éphémère N’a pas été prévu Que deviennent nos chimères Lorsqu'elles tombent des nues Elles se voulaient superbes De toute éternité Filles du vent, filles du verbe Et les voilà fanées Comme ces amours d’antan Amitiés d’autrefois Déchues dorénavant À trop savoir pourquoi À l’heure des inventaires Nos icônes vacillent Que deviennent nos chimères Quand nos yeux se décillent Laurent Berger
12.
Âmes, amis, amours Âmes amis amours Pardonnez-moi Je vous confonds parfois Quand au creux de chez moi Embastillé moderne Profitant de mes cernes L’un de vous me traverse Me met le cœur en perce Chevalier sans armure Âmes amis amours Pardonnez-moi Je vous confonds souvent Vous êtes tant et tant D’affluents anonymes À vous offrir en rimes À mes effervescences Ce sont vos résurgences Qui ont fait ma figure Âmes amis amours Pardonnez-moi Je vous confonds encore Et cela sans effort Tant j’ai donné ma peine Pour croiser l’âme humaine À chaque coin de rue À l’âge d’être nu Mon chant n’est qu’un murmure Âmes amis amours Pardonnez-moi Je vous confonds toujours Et vous dois en retour Ces mots qui me travaillent Effleurant vos entailles Sans en violer les plaies Fidèle à tout jamais À nos entrevoyures Laurent Berger

credits

released January 1, 2018

Textes & musiques de Laurent Berger
sauf "Le Cirage ", poème de Bernard Dimey
& musique de Laurent Berger
avec l'aimable autorisations des éditions Banco Music

Avec
Laurent Berger : chant & guitares
Michel Sanlaville : contrebasse
Philippe Picon : réalisation

Photo jacquette : Valeria Pacella
Silhouette découpée intérieure : Stéphanie Miguet
Photo intérieure : Jean-Claude Longchambon
Mise en page : Laurent Berger

Enregistré à Sillans (38) de juin à septembre 2017
Durée totale : 42'03"

Production : Tohu-Bohu-18

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all rights reserved

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Laurent Berger France

Chansons de l’instant, chansons de rencontres,
Laurent Berger a l’art de fouiller derrière les
apparences et de nous faire redécouvrir nos
propres vies d’individus, de citoyens ou
d’amants. Avec déjà cinq albums à son actif,
Laurent Berger est reconnu pour son inspiration
singulière et son écriture élégante, sensible et
imagée.
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