Get all 8 Laurent Berger releases available on Bandcamp and save 20%.
Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality downloads of Elle t'attend, Paludier, La beauté dans son lit, L’âme des maraudeurs, Aller voir, Au pas pressé, La belle saison, and Plume.
1. |
Sous les îles
02:17
|
|||
Sous les îles
Mais que peut-il y avoir sous les îles
Que le soleil endort
Imaginaire pour un enfant des villes
Quel envers du décor
Quel envers du décor
Le fil mince
D’un souvenir
Que la mémoire évince
Des villes mortes
Sans devenir
Que le courant emporte
Un port-en-port
Sans revenir
Un dernier rêve encore
Un corps à corps
Jusqu’à mourir
Une fille aux trésors
Mais qu’est-ce qui peut faire qu’un temps immobile
Redessine nos rides
Jusqu’à nous faire d’un regard trop fragile
Une voile sans bride
Une voile sans bride
Un cœur avide
Mais fatigué
D’une raison lucide
Un enchanteur
Désenchanté
De son rôle d’acteur
Mais que peut-il y avoir sous les îles
Que le soleil endort
Imaginaire pour un enfant des villes
Qui se perd au dehors
Qui se perd au dehors
Laurent Berger
|
||||
2. |
Quand on n'a rien à dire
02:17
|
|||
Quand on n’a rien à dire
Quand on n’a rien à dire et du mal à se taire
On peut toujours aller gueuler dans un bistrot,
Parler de son voisin qui n’a pas fait la guerre,
Parler de Boumediene et de Fidel Castro,
Parler, Parler, Parler... pour que l’air se déplace,
Pour montrer qu’on sait vivre et qu’on a des façons,
Parler de son ulcère ou bien des saints de glace,
Pour faire croire aux copains qu’on n’est pas le plus con.
Quand on n'a rien à dire on parle de sa femme
Qui ne vaut pas tripette et qui n’a plus vingt ans,
Qui sait pas cuisiner, qui n’aime que le drame,
Qui découche a tout va, Qu’a sûr’ment des amants.
On parle du Bon Dieu on parle de la France
Ou du Vittel-cassis qui vaut pas çui d’avant,
On pense rien du tout, on dit pas tout c’qu’on pense.
Quand on a rien à dire on peut parler longtemps.
Quand on n'a rien à dire on parle du Mexique,
De l’Amérique du Nord ou tous les gens sont fous,
Du Pape, du tiercé, des anti-alcooliques,
Du cancer des fumeurs et des machines à sous,
Des soldats, des curés, d’la musique militaire,
De la soupe à l’oignon, de l’île de la cité.
Quand on a rien à dire et du mal à se taire,
On arrive au sommet de l’imbécillité.
Bernard Dimey
|
||||
3. |
Dédé Brassens
02:04
|
|||
Dédé Brassens
Dédé Brassens
Parlez-lui du Bon Dieu
Il s’antéchriste des bondieuseries
Mais dit une prière
Innocence de vie
Car il sait l’enfer
Il sait le paradis
Dédé Brassens
Parlez-lui de l’amour
Il offre alors au cocu de son choix
Princesse de basse cour
Ou bien putain de roi
Mais à chacun son tour
Cupidon est comme ça
Dédé Brassens
Parlez-lui d’amitié
C’est sûr qu’il vous mènera en bateau
Mais vous ne craignez rien
Sa coque ne prend pas l’eau
Elle vous mènera loin
Elle vous mènera haut
Dédé Brassens
Parlez-lui de Brassens
Un œil au ciel il salue l’immortel
Et comme au Vieux Léon
Se montre ami fidèle
Rechantant ses chansons
Au public éternel
Mais Dédé Brassens
Croyez pas qu’il profite
Qu’il fait gonfler son la sur le dos d’un mort
Car c’est un modeste
Il partage un trésor
Pour que chansons restent
Faut les chanter encore
Laurent Berger
|
||||
4. |
La valse raide
02:34
|
|||
Une valse raide
C’était une valse raide
Tout procès d’amour se plaide
Qu'on le gagne ou qu'on le perde
Faut pas garder le cœur tiède
C’était une valse dure
Des mensonges en murmures
Deux orgueils qui s’assurent
Qu’il ne restera rien de nos murs
C’était une valse sourde
Une valse de plus en plus lourde
Entre un « pauvre con » et une « pauvre gourde »
Bien décidés d’en découdre
C’était une valse pute
Des injures, des insultes
Nous voilà bel et bien adultes
Quand nos amours sont adultes
C’était une valse rude
A saigner jusqu’aux préludes
De nos anciennes habitudes
Nous revoilà deux solitudes
C’était une valse sans hésitation
" Garde tes poèmes et reprends tes chansons
Mais rends moi mes "Je t’aime"
et rends moi mon nom
Et pour le reste oublions "
Laurent Berger
|
||||
5. |
Les fous
03:21
|
|||
Les fous
Les fous n’ont dans le cœur
Plus d’amour plus de peur tu sais
On les confond bientôt
Avec leur drapeau c’est vrai
Ils rangent leur enfance
Tout au fond d’un grenier au sec
Et cachent leurs souffrances
Leurs blessures, leurs regrets avec
Et quand sur leur passage
Un sourire ouvre sa cage
Ils se disent : « c’est dommage,
Mais il faut savoir être sage. »
Les fous n’ont qu’un seul rêve
Un jour tirer la fève enfin
Quand on coupera l’gateau
Au changement de bureau prochain
Et ils ont dans la tête
Des formules pour compter le temps
Qu’ils ont appris, pas bêtes
Et savent s’y abriter souvent
Et forts en propagandes
Ils ouvrent des galeries marchandes
De sentiments à la demande
De sentiments à la demande
Les fous vieillissent bien
Et n’ont pas peur de vieillir pourtant
Quand arrive la fin
Ils ne savent plus très bien
S’ils ont su
Ce que vivre veut dire
Laurent Berger
|
||||
6. |
Jonas
03:53
|
|||
Jonas
C’était au petit jour et la mer était basse.
Je vivais dans le noir depuis longtemps déjà,
Je me sentais rompus de corps et l’âme lasse,
Et j’écoutais en moi la voix de Jéhovah
Lorsque soudainement, et cul par dessus tête,
Je me sentis partir comme en un tourbillon,
Effrayé, non pour moi, bien-sûr, mais pour la bête
Qui me servait d’asile autant que de prison.
Je compris, peu à peu, qu’elle était immobile,
Je ne ressentais plus les remous de la mer...
En découvrir l’issue me fut assez facile,
Je retrouvai la vue et la douceur de l’air.
Et brusquement je fus au milieu d’une foule
Qui courait en tous sens et poussait des clameurs,
Couvrant le bruit du vent et celui de la houle.
Alors je fus saisi d’une indicible peur.
Titubant, j’avançais, les mains sur les oreilles,
Menacé de m’abattre à chacun de mes pas.
Je criais ce que Dieu m’avait confié la veille,
Bousculé par des gens qui ne m’écoutaient pas.
Ayant parlé trois jours, je m’écroulai par terre.
Tout ce monde était fou, je n’y pouvais plus rien.
Il ne me restait plus désormais qu’à me taire.
Nul désespoir, jamais, ne fut égal au mien…
Alors, je décidai, pour y cacher ma peine,
De regagner l’abri de mes anciens tourments,
Mais lorsque je voulus rejoindre ma baleine
Je ne vis devant moi qu’un grand tas d’ossements.
Bernard Dimey
|
||||
7. |
Les belles lettres
02:20
|
|||
Les belles lettres
Les belles lettres d’amour
Ne disent pas grand-chose
Elles parlent de toujours
Mais jamais de demain
Elles embaument la rose
Mais en peau de chagrin
Les belles lettres d’amour
Un jour ne disent plus rien
Les belles lettres d’amour
Tu vois c’est le printemps
C’est enfin les beaux jours
C’est le cœur qui s’étonne
Et l’été tout brûlant
Mais quand revient l’automne
Parapluie sur l’amour
Le courrier se chiffonne
C’est pas le désespoir
C’est un rêve qui se perd
Qui s’oublie dans l’tiroir
Et la mémoire s’arrange
D’une couche de poussière
Pour que la vie se range
Quand un jour par hasard
On va relire l’échange
Les belles lettres d’amour
Il faut savoir les lire
La tête en abat-jour
Le cœur en filament
C’est pas du devenir
C’est un mauvais placement
De simples lettres d’un jour
Mais un sourire comptant
Laurent Berger
|
||||
8. |
Le point de croix
01:48
|
|||
9. |
Les promesses
03:12
|
|||
Les promesses
On fait parfois des promesses
Sans s’en apercevoir
On dit bonjour, on dit bonsoir
On tend une main, un sourire, un regard
Mais pour celui ou celle à qui l’on s’adresse
Cela sonne comme un nouvel espoir
On fait parfois des promesses
Sans s’en apercevoir
On fait parfois des promesses
Sans s’en rendre compte
C’est un regret, c’est une honte,
C’est une peur que l’on démonte
Ou alors du fond d’un puits de tristesse
C’est une envie que l’on remonte
On fait parfois des promesses
Sans s’en rendre compte
On fait parfois des promesses
Sans en avoir l’air
On fait mine de porter la terre
Et de porter les hommes et tout l’univers
Mais comme on ne porte jamais
Que ses propres faiblesses
On finit alors par se taire
On fait tellement de promesses
Sans en avoir l’air
Laurent Berger
|
||||
10. |
Plume
03:00
|
|||
Plume
Hé plume
J’ai dans la tête un chant d’oiseau
Une poussière de ton costume
Qui se dessine sur mes carreaux
Hé plume
Apprends-moi les oies sauvages
Les mille chevaux de l’écume
Et les mots vagues sur la page
Hé plume
Les océans que l’on traverse
Sont plus profonds que de coutume
Quand un vent chagrin les transperce
Hé plume
V’la qu’à ton âge t’es toujours vierge
Pourtant tous les feux que t’allumes
Tous les Grands Jacques, tous les Beaux Serges
Hé plume
Je te dispense du soleil
Si tu dispenses sur mes brumes
Le goût du sucre le goût du miel
Hé plume
Y a des moments je perds la rime
Même bien à chaud sur l’enclume
Je ne bats plus que la déprime
Hé plume
Mais pourquoi laisses-tu la place
A cette arrogante amertume
Qui ne dit rien mes mots s’effacent
Hé plume
J’ai dans la tête un chant d’oiseau
Une poussière de ton costume
Que je dessine sur mes carreaux
Laurent Berger
|
||||
11. |
Dialogue de sourds
05:24
|
|||
Dialogue de sourds
Sur la place de mon village
Un décor s’est planté
Un homme entre deux âges
Et son fils ont joué
La pièce s’appelait
Dialogue de sourds
Entre deux coeurs trop lourds
Du moins l’ai-je supposé
Le rideau se lève
Le premier acte commence
L’un traîne ses peurs, l’autre mène ses rêves
Mais c’est sans importance
Aucun d’eux n’ouvre les lèvres
Tout se joue de silence
On aimerait qu’une voix s’élève
Mais tout se joue de silence
Sur la place de mon village
Un décor s’est planté
Un homme entre deux âges
Et son fils ont joué
La pièce s’appelait
Dialogue de sourds
Entre deux coeurs trop lourds
Du moins l’ai-je supposé
Le rideau se lève
Le deuxième acte commence
L’un comme l’autre ils se lèvent
L’un vers l’autre ils s’avancent
Mais lorsqu’ils sont à portée de lèvres
Leurs mots s’échouent sur le silence
Comme une bouteille sur la grève
Leurs mots s’échouent sur le silence
Sur la place de mon village
Un décor s’est planté
Un homme entre deux âges
Et son fils ont joué
La pièce s’appelait
Dialogue de sourds
Entre deux coeurs trop lourds
Du moins l’ai-je supposé
Le rideau se lève
Le dernier acte commence
L’un se meurt son âme s’élève
L’autre pleure et pleure sa chance
Laurent Berger
|
||||
12. |
Quel est mon nom
03:53
|
|||
Quel est mon nom
J’étais un aigle, j’étais un roi
Forts et faibles priaient pour moi
Quand je survolais leur terre si basse
Ils me suivaient rêvant d’espace
Seul le vent par instant
Pouvait prendre en main mes desseins
Mais aujourd’hui
Quelle est ma vie ?
Quel est mon nom ?
Mais aujourd’hui
Je suis sans vie
Je suis sans nom
J’étais le vent, j’étais un dieu
A tout instant, je faisais les cieux
Menant la pluie, séchant la terre
Tantôt ami, tantôt colère
Seuls les hommes pouvaient en somme
Par leur courage supporter ma rage
Mais aujourd’hui
Quelle est ma vie ?
Quel est mon nom ?
Mais aujourd’hui
Je suis sans vie
Je suis sans nom
J’étais un homme, j’étais un sage
J’avais en somme le plus bel âge
Femmes, enfants et mêmes guerriers
Prenaient le temps de m’écouter
Seule la mort sans remords
Osait arrêter mes pensées
Mais aujourd’hui
Quelle est ma vie ?
Quel est mon nom ?
Mais aujourd’hui
Je suis sans vie
Je suis sans nom
Laurent Berger
|
Laurent Berger France
Chansons de l’instant, chansons de rencontres,
Laurent Berger a l’art de fouiller derrière
les
apparences et de nous faire redécouvrir nos
propres vies d’individus, de citoyens ou
d’amants. Avec déjà cinq albums à son actif,
Laurent Berger est reconnu pour son inspiration
singulière et son écriture élégante, sensible et
imagée.
... more
Streaming and Download help
Laurent Berger recommends:
If you like Laurent Berger, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp