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1. |
Vous qui venez
04:15
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Vous qui venez...
Vous qui venez me visiter
Entrez chez moi mais les mains vides
Entrez chez moi mais les mains vides
Et le cœur plein le cœur vivant
Le cœur chagrin ou bien chantant
C'est lui que je veux héberger
C'est lui que je veux héberger
Votre venue m'est imprévue
C'est pourtant celle que j'attendais
C'est pourtant celle que j'attendais
Et j'y préparais ma maison
Et j'y préparais mes chansons
Pour que tout ici vous salue
Pour que tout ici vous salue
Nous avons tant à nous connaître
Qu'il faut nous garder de parler
Bien sur nous sommes étrangers
Et ce d'aussi loin que remontent
Nos toutes premières rencontres
Il nous faut chaque fois renaître
Il nous faut chaque fois renaître
Nous sommes chacun dans nos âges
Et en attente des prochains
Et en attente des prochains
On peut pourtant se deviner
Nos murs sont déjà tapissés
Des vues de nos prochains voyages
Des vues de nos prochains voyages
Vous qui venez me visiter
Veillez à laisser sur le seuil
La boue séchée de vos orgueils
Nous nous croisons belle fortune
Plus chanceux que soleil et lune
Qui ne savent que s'éviter
Qui ne savent que s'éviter
Sitôt que vous repartirez
Je retrouv'rai ma solitude
Mais goûterai ma solitude
Plus légère qu'avant ne me vienne
Visiter Simon de Cyrène
Vous qui venez me visiter
Vous avez parfum d'amitié
Laurent Berger
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2. |
J'aurais voulu te suivre
03:13
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J’aurais voulu te suivre
Sous tant et tant de poussière
Nous avons laissé nos joies
Derrière tant et trop de prières
Nous nous sommes abrités sans foi
Nous avons dressé nos chiens
Contre des loups de fumée
Nous nous sommes entravés de liens
En croyant nous libérer
Et puis sont venus ces hommes
Aux regards démesurés
Chacun d’eux savait la somme
De nos rancœurs inavouées
Et tour à tour gloires et mensonges
Sont venus nous courtiser
Jusqu’au jour où dans nos songes
Une puissance a voulu flamber
J’aurais voulu te suivre
Derrière leurs chants de bataille
Nous avons caché nos peurs
Nous avons suivi des rails
Qui menaient à ces douleurs
Et plus la terre pourrissait
Et plus nos voix semblaient justes
Comme portant le secret
D’un avenir plus illustre
J’aurais voulu te suivre
Mais malgré tant et tant de larmes
Les hommes ne laissent aucun regret
Ils croient que le destin s’acharne
A ne faire d’eux que de simples poupées
Et si vous vous dressez devant eux
Offrant une autre vérité
Que cette épreuve des dieux
Ils vous lapident de lâcheté
J’aurais voulu te suivre
Laurent Berger
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3. |
Intimité
03:02
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Intimité
Pour peu que je ferme les yeux
Ne nous voilà que tous les deux
Et je me récite par cœur
Ces choses que je sais de toi
Et que tu n'as montré qu'à moi
Au fil des jours, au fil des heures
Ce corps que j'aime tant voir nu
Les larmes que je t'ai déjà vu
Tous les revers de la pudeur
La fatigue des mauvais jours
La peur de perdre notre amour
Les esclavages du bonheur
Les mauvais livres que tu lis
Qui dissipent un peu les soucis
Et te font le cœur voyageur
Les espérances que je devine
Dans les nouvelles qui te chagrinent
Dans les infos qui te font peur
La grâce de tes rêves nocturnes
Que tu ne cèdes qu'a ton co-thurne
Je sais que tu rêves en couleur
Et ton sourire quand tu t'éveilles
Je ne connais rien de pareil
Pour mettre à terre mes pires humeurs
Pour peu que je ferme les yeux
Je rejoue chacun de nos jeux
Depuis que tu m'as fait joueur
Et puis je goûtes avec envie
Tes merveilleuses moules aux curry
Que tu réussis par erreur
J'essaie de combler mon absence
Des jolis jours de ton enfance
Quand la vie m'avait mis ailleurs
J'essaie de n'pas trop jalouser
Ceux là qui prétendaient t'aimer
Et qui n'étaient que des coureurs
Pour peu que je garde les yeux
Fermés je nous vois déjà vieux
Main dans la main, joue contre cœur
Et nous déambulons en roi
Dans les mêmes rues qu'autrefois
Filant les jours, filant les heures
Laurent Berger
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4. |
Jour de lessive
04:54
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Jour de lessive
Je suis parti ce matin même,
Encor' saoul de la nuit
Mais pris d'un écœurement suprême,
Crachant mes adieux à Paris...
Et me voilà, ma bonne femme,
Oh! oui, foutu comme quatre sous...
Mon linge est sale aussi mon âme...
Et me voilà chez nous !
Ma pauvre mère est en lessive...
Maman, maman,
Maman, ton mauvais gâs arrive
Au bon moment !...
Voici ce linge où goutta maintes
Et maintes fois le vin amer,
Où des garces aux lèvres peintes
Ont torché leurs bouches d'enfer...
Et voici mon âme, plus grise
Des même souillures, hélas !
Que le plastron de ma chemise
Gris, rose & lilas...
Au fond du cuvier où l'on sème,
Parmi l'eau, la cendre du four,
Que tout mon linge de bohème
Repose durant tout un jour...
Et qu'enfin mon âme, pareille,
A ce déballage attristant,
Parmi ton âme - Ô bonne vieille ! -
Repose un instant...
Tout comme le linge confie
Sa honte à la douceur de l'eau,
Quand je t'aurai confié ma vie
Malheureuse d'affreux salaud,
Ainsi qu'on rince à la fontaine
Le linge au sortir du cuvier,
Mère, arrose mon âme en peine
D'un peu de pitié !
Et, lorsque tu viendras étendre
Le linge à l'iris parfumé,
Tout blanc parmi la blancheur tendre
De la haie où fleuri le Mai,
Je veux voir mon âme, encore pure
En dépit de son long sommeil
Dans la douleur et dans l'ordure,
Revivre au soleil !...
Gaston Couté
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5. |
La petite histoire
01:51
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La petite histoire
J'ai investi ce cimetière
A l'heure de mon heure dernière
C'était à la tombée du jour
Quelques amis m'ont porté là
Un peu de terre et me voilà
Une feuille morte à mon tour
J'ai rejoint celle que j'aimais
Celle qui pendant tant d'années
M'avait appelé "son amour"
J'ui ai offert quelques "je t'aime"
Et un bouquet de chrysanthèmes
Il me restait un peu d'humour
Si quelques-uns ont bien voulu
Pleurer un peu ce disparu
Leurs larmes m'ont fait du velours
Qu'ils ne se fassent trop de souci
Car je n'ai jamais de ma vie
Senti mon cœur aussi peu lourd
Vous ne lirez pas sur ma pierre
Ce que fut ma vie ordinaire
Ce que fut mon commun parcours
Je n'ai eu des guerres que les peurs
Que les chagrins que les horreurs
Pas de quoi faire battre tambour
Vous ne lirez rien sur ma pierre
C'est que je n'ai jamais su faire
De ma vie qu'un compte à rebours
Et si ma flamme reste inconnue
C'est qu'elle n'a jamais trop su
Faire autre chose que l'amour
Et si ma flamme reste inconnue
C'est qu'elle n'a jamais trop su
Faire autre chose que l'amour
Laurent Berger
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6. |
Libr'amour
02:29
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Libr’amour
Je ne suis pas mort dans toi
Le jour où je t'ai rencontrée
Ce sont les hommes qui font les lois
Mais c'est l'amour qui nous fait
Avec ce jaillissement de roses
Toutes épines rentrées
Et dans ta bouche dispersées
Ces épices en overdose
Avec le biscuit de ta peau
En miettes dans mes mains
La marée de tes reins
Dont se cabrent les chevaux
Ma bouche débordant de tes eaux
Et cette ivresse qui me prend
Et cette ivresse qui me tend
Je suis le chêne toi le roseau
Avec ces deux corps en miroir
Dont les ombres ne font qu'une
Et tes deux demi-lunes
Qui s'offrent à ma gloire
Avec cet axe vertébral
Qui renie sa droiture
Oubliant la froidure
D'un monde carcéral
Avec ces torchons de chair
En même résonances
Leurs éclats de faïence
Qui s'évadent dans l'air
Avec ce corps que je déchire
Et qui ne veut exploser
Et ce corps reposé
Qui ne veut s'endormir
Je ne suis pas mort dans toi
Le jour où je t'ai rencontré
Ce sont les hommes qui font les lois
Mais c'est pour l'amour que nous étions fait
Laurent Berger
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7. |
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J'ai fait des bleus sur ta peau blanche
J'ai fait des bleus sur ta peau blanche
A grands coups de baisers déments :
Ton corps est un champ de pervenches...
Va trouver tes autres amants !...
J'ai gardé pour d'autres nuitées
Les doux bécots aux coins des yeux
Et les mignardes suçotées
Au fin bout des seins chatouilleux ;
Cette nuit, pour passer ma rage
De ne pouvoir t'avoir longtemps,
J'ai fait l'amour comme un carnage,
En gueulant, griffant et mordant.
J'ai fait des bleus sur ta peau blanche
A grands coup de baisers déments :
Ton corps est un champ de pervenches...
Va trouver tes autres amants !...
Va les trouver, tes amants chouettes;
Le petit crétin bien peigné
Ou le vieux birbe à la rosette,
Dont mon cœur a longtemps saigné !...
Va dévoiler devant leurs couches
Tes bras et ta poitrine ornés
Du bouquet de mes fleurs farouches,
Et fais-leur sentir sous le nez !...
J'ai fait des bleus sur ta peau blanche
A grands coup de baisers déments :
Ton corps est un champ de pervenches...
Va trouver tes autres amants !...
Va les trouver l'un après l'autre :
Petit jeune homme et vieux monsieur...
Va les trouver pour qu'ils se vautrent
Parmi tes bleus qui sont mes bleus !
Et que ces bleus railleurs leurs disent,
Avec mon amour éclatant,
Leur muflerie et leur sottise...
Et toi... dis leur d'en faire autant !
Gaston Couté
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8. |
Dimanche
03:21
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Dimanche
J'ai ram'né l'enfant à sa mère
Deux baisers seul'ment aux paupières
Pardonne-moi pour le retard
Oui tout s'est bien passé bonsoir
Non je préfère pas m'attarder
Elle te racont'ra sa journée
Alors un verre, c'est raisonnable
Le temps d'être à la même table
Nous avons été ce matin
Chez mes parents ils t'embrassent bien
Nous avons déjeuné chez eux
Puis on s'est promené tous les deux
Nous avons parlé de l'école
Tu vas dire que rien ne m'affole
Pourtant je préfère au savoir
Cette étincelle dans le regard
J'ai cherché les mots pour lui dire
Qu'amour est là dans son sourire
J'ai tenu un temps dans ma main
La main de l'enfant qui est le mien
Après nous sommes allés jusqu'au parc
On y a vu le petit Marc
Ses parents aussi se séparent
Ca se passe mal, quelles histoires
Ah quelqu'un d'autre dans ta vie
Tu ne lui as pas encore dit
Bien sûr tu sais à quoi je pense
J'ai déjà tout dit en silence
Allez vaut mieux que je m'en aille
J'ai déjà perdu la bataille
Encore pardon pour le retard
A la semaine prochaine, bonsoir
Laurent Berger
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9. |
Le réveil des pantins
02:35
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Musique de Patrick Reboud
© Tohu-Bohu -02
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10. |
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Chercheur d’air
Poète errant ou vagabond
Ou simple faiseur de chansons
Tu n'es jamais qu'un chercheur d'air
Même si elle est plus confortable
L'errance au radeau de ta table
Que dans les froidures de l'hiver
Poète errant ou rat de cave
Saxophonant dans tes entraves
Tu n'es qu'un peintre à ta fenêtre
Papillonnant tes illusions
Forçant la joie de tes frissons
Et t'éveillant de tout ton être
Amant des muses et des mensonges
Marchand de larmes ou bien d'éponges
Tu es voleur, tu es sangsue
Dans ta mythologie superbe
Où les victoires ne sont que verbes
Tu es grimé mais tu es nu
Tu marches au milieu de la rue
Moyen-agisant tes vertus
Grandiloquent dans tes malaises
Et tu t'abandonnes au hasard
Et tu t'enfermes en ta mémoire
Et tu t'entoures de falaises
C'est un refus qui n'dit son nom
"Laissez-moi vivre à ma façon
Je ne demande rien de plus
Ma liberté est maladive
Bien qu'elle me donne ce teint d'endive
C'est là celle que j'aime le plus"
Qu'un orage éclate en ton cœur
Et tu t'en sens le pourfendeur
Et tu te donnes en sacrifice
Puis misérable rendant l'âme
Tu t'en remets à quelque femme
Enfant au bord d'un précipice
Laurent Berger
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11. |
Tu te dandines
03:30
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Tu te dandines
Tu te dandines
D'un pied sur l'autre tu martèles
Les secondes qui s'amoncellent
Sur le parquet de la cuisine
Les yeux noyés dans la vitrine
De cet ennui qui te chagrine
Qui te chagrine et t'ensorcelle
Tu te dandines
Avec la gravité de celles
Qui savent nos vies infidèles
Avec au cœur comme une épine
Moi qui te vois issue du nombre
Menant les hommes sous les décombres
Sous les décombres de leurs chapelles
Vas mon enfant,
Vas ma jolie
Mène ton chant
Et fait le temps
A ton envie
Tu te dandines
D'un pied sur l'autre tu agaces
Les meneurs de la sainte farce
Qui se rient bien de nos famines
Est-il possible qu'à ton âge
On sache déjà les marécages
Marécages où nos pas s'effacent
Vas mon enfant,
Vas ma jolie
Mène ton chant
Et fait le temps
A ton envie
Tu te dandines
Puis ta mélancolie s'achève
Quand dans tes yeux, quand sur tes lèvres
Un sourire enfin se redessine
Laurent Berger
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12. |
La belle saison
03:36
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La belle saison
Il est si rare qu'entre l'automne
Entre l'automne et puis l'hiver
Le printemps à nouveau s'insère
Peut-on en vouloir à un homme
Qui croque une nouvelle fois la pomme
Des fois que ce s'rait la dernière
Des fois que ce s'rait la dernière
Peut-on en vouloir à celui-ci
De respirer la jolie fleur
Qui a fleuri comme par erreur
Peut-on en vouloir à celle-ci
D'avoir poussé dans l'interdit
Elle qui n'avait vu qu'un cœur
Elle qui n'avait vu qu'un cœur
Elle qui n'avait vu que du feu
Lui qui se croyait de la cendre
Un cœur de pierre encore à fendre
Peut-on en vouloir à ces deux
De se jouer en amoureux
Le jeu de la carte du tendre
Le jeu de la carte du tendre
Il est si rare qu'entre l'automne
Entre l'automne et puis l'hiver
Le printemps à nouveau s'insère
Le printemps à nouveau s'insère
Laurent Berger
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13. |
La main nue
02:27
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La main nue
Cette main
Cette main nue
Cette main sans vernis
Aux ongles cassés
Aux ongles rongés
Cette main fendue
D'une ligne de vie
D'une ligne de cœur
D'une ligne de chance
Et de tant de lignes de peur
Tant de lignes de désespérance
Qu'on la croirait ridée
Blessée, saignée
De fils barbelés
Cette main
Cette main fermée
Cette main tremblée
Et qui se sait poings liés
Après avoir frôlé
D'un doigt la liberté
Cette main qui s'est dressée tant de fois
Pour elle, pour eux et puis pour toi
Et qui s'est raccrochée
Aux branches qu'elle se trouvait
Cette main abandonnée
Par tant de main qu'elle voulait serrer
Cette main
Cette main à mi-parcours
A mi-parcours entre l'ami et l'amour
Tiens, prends-la qui se tend vers toi
Laurent Berger
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Laurent Berger France
Chansons de l’instant, chansons de rencontres,
Laurent Berger a l’art de fouiller derrière
les
apparences et de nous faire redécouvrir nos
propres vies d’individus, de citoyens ou
d’amants. Avec déjà cinq albums à son actif,
Laurent Berger est reconnu pour son inspiration
singulière et son écriture élégante, sensible et
imagée.
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